Des chercheurs canadiens travaillent sur une nouvelle méthode d’évaluation du régime alimentaire des phoques gris de l’Atlantique Nord-Ouest afin de mieux comprendre leur influence sur les populations de poissons. La population de morue a chuté lorsque la population de phoque gris a augmenté, car ces derniers se nourrissent de poissons-proies de haute qualité. Cette étude, coordonnée par Sara Iverson et Suzanne Budge de l’université Dalhousie, examine les types et les quantités d’acides gras présents dans la graisse de phoque. Elles étudient également l’utilisation d’isotopes stables pour distinguer les espèces de proies. L’objectif du projet est d’améliorer l’estimation du régime alimentaire des phoques gris et d’appliquer les résultats à d’autres écosystèmes et espèces.
Des chercheurs américains ont également utilisé la technique du métabarcodage de l’ADN pour étudier les excréments des phoques et identifier les différentes espèces de poissons qui composent leur régime alimentaire. L’étude a permis de mieux comprendre l’alimentation du phoque gris en combinant ces méthodologies. Cependant, l’analyse des acides gras retenus dans le lard du phoque permet une compréhension encore plus complète de l’alimentation, qui peut s’étendre sur plusieurs mois.
Comparée aux analyses des excréments et du contenu de l’estomac, qui ne représentent que les repas les plus récents, l’analyse des acides gras révèle un historique nutritionnel plus complet chez les phoques. Un petit échantillon de graisse prélevé sur un phoque gris pendant la saison de reproduction peut révéler des informations sur son régime alimentaire au cours des quatre mois précédents.
Lire la publication originale :
On the menu: Canadian scientists want to know what Atlantic seals are eating
