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Défis et changements dans le domaine de la chasse au phoque : Observations de Gil Theriault et Ritchie Sweet

20 October 2023
Récolte des phoques

 D’après Gil Theriault, nous avons considérablement réduit nos efforts de chasse au phoque au cours des dernières années, sans pour autant cesser toute activité. De plus, d’après lui, il semblerait que nous ayons perdu le contrôle de la population de phoques dans le sud du golfe du Saint-Laurent. La situation est devenue extrêmement difficile en raison de la surpopulation de phoques, et il n’est pas certain qu’il sera un jour possible de reprendre le contrôle.

 

Aujourd’hui, la population de phoques du Groenland est passée d’environ 1,5 million dans les années 1970 à environ 8 millions aujourd’hui. Chez les phoques gris, la situation est encore plus alarmante. En effet, leur population a explosé, passant d’environ 10 000 individus dans l’est de l’Atlantique à près d’un demi-million. Cette augmentation est principalement due au fait que nous ne remplissons pas notre rôle de superprédateur.

 

Ritchie Sweet précise qu’ils avaient l’habitude de compter sur les conditions et les vents favorables pour attirer les phoques sur nos côtes, mais que cela ne s’est pas produit au cours des cinq dernières années. « Ces années-là, on ne voyait pas un phoque à des kilomètres à la ronde. Cependant, certaines années, ils revenaient en grand nombre et nous devions marcher plusieurs kilomètres pour les atteindre. »

 

Lorsque Ritchie a commencé la chasse à l’âge de 18 ou 19 ans, c’était toujours en groupe. « On suivait les plus expérimentés. » Richie faisait partie d’un groupe soudé, et il avait hâte d’y retourner tous les ans.

 

Son groupe se préparait à la chasse en peignant son petit bateau et en y attachant des cordes pour les phoques. Le vrai travail commençait lorsqu’ils atteignaient les phoques. Le matraquage et l’écorchage des phoques étaient des tâches salissantes et difficiles. Ces activités étaient la cible d’organisations comme Greenpeace, qui prenaient des photos de la glace tâchée de sang pour critiquer leurs pratiques.

 

Selon Gil Thériault, c’est grâce à la chasse au phoque que des gens vivent aux îles de la Madeleine, pour qui historiquement, elle était essentielle. En mars, les phoques venaient autour de l’île, fournissant de la viande fraîche après des mois de consommation de morue salée et de pommes de terre. Un boucher local s’est mis à transformer la viande de phoque de manière artisanale, fabriquant divers produits tels que des saucisses et des hamburgers. Les gens raffolent de ces produits.

 

Ritchie explique que lorsqu’il a commencé, il n’avait aucune idée de la façon de dépecer un phoque, mais qu’il a eu la chance d’apprendre auprès de chasseurs plus expérimentés. « La tradition, c’est vital, et je pense que dans 30 ou 40 ans, si nous avons appris notre leçon, la chasse au phoque pourra reprendre. »

 

D’après Gil Theriault, le marché du phoque s’est détourné des produits axés sur la fourrure pour se tourner vers les protéines et les oméga-3. C’est une transition plutôt lente pour l’industrie, mais il croit que cela contribuera à son développement sur le long terme. Selon lui, nous n’avons pas le choix; nous devons jouer notre rôle de superprédateurs et gérer la population de phoques.

 

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