Veuillez écouter cet épisode de podcast à partir de 11:11. Dans cette entrevue passionnante, Paula Gale discute avec Romy Vaugeois, responsable de programme du Réseau des gestionnaires de la ressource du phoque, au sujet de la nouvelle campagne des produits de phoque canadien intitulée « Bon pour vous. Bon pour l’environnement. ».
Paula Gale : Bienvenue à toutes et à tous! Aujourd’hui, nous allons avoir une discussion fascinante sur l’attrait des produits de phoque. Dans certaines régions, porter de la fourrure de phoque, arborer des bijoux en peau de phoque et même intégrer l’huile de phoque dans son régime alimentaire n’est pas seulement une tradition, mais un symbole de statut social. Nous avons récemment discuté avec Doug Chiasson, de l’Institut de la fourrure, au sujet de sa campagne intitulée « produits de phoque canadien. Bon pour vous. Bon pour l’environnement. » Mais nous voulions en savoir plus. Nous recevons donc aujourd’hui Romy Vaugeois, responsable de programme du Réseau des gestionnaires de la ressource du phoque. Bienvenue, Romy!
Romy Vaugeois : Bonjour, Paula. C’est un plaisir d’être ici aujourd’hui.
Paula Gale : Nous sommes ravis de vous recevoir. Alors que les produits de phoque sont bien acceptés dans certaines régions, quelle est la situation au Québec, en particulier à Montréal et dans les régions avoisinantes?
Romy Vaugeois : En dehors de la province de Terre-Neuve, c’est au Québec que les produits de phoque sont les plus acceptés. On trouve de plus en plus d’articles en fourrure, de bottes et de mitaines dans un plus grand nombre de magasins. Cependant, il y a encore du travail à faire en termes d’éducation et d’acceptation. Les produits sont de plus en plus normalisés, mais il y a encore des progrès à faire.
Paula Gale : C’est intéressant. Quel est le public cible principal de votre campagne de marketing?
Romy Vaugeois : Notre campagne se concentre actuellement sur trois marchés : les huiles d’oméga-3 pour les humains et les animaux domestiques, les vêtements et accessoires conçus localement et la viande de phoque naturelle. Une enquête nationale nous a permis d’identifier deux groupes clés susceptibles d’acheter des produits dérivés du phoque. Le premier est ce que nous appelons les « millennials foodies » (ou millénariaux cuisinomanes) âgés de 30 à 45 ans et vivant principalement en Ontario et au Québec. Le deuxième groupe, que l’on appelle les « health groupies » (ou groupies santé), est composé de personnes âgées de 30 à 59 ans, principalement en Ontario. Une partie importante de ce groupe possède également des animaux de compagnie, c’est pourquoi nous orientons nos efforts vers eux.
Paula Gale : Parlons des produits pour animaux de compagnie. Existe-t-il dans le commerce des aliments pour animaux de compagnie à base de phoque?
Romy Vaugeois : Pas encore, mais nous nous efforçons de promouvoir davantage ce marché. Nous avons collaboré avec des acteurs du secteur pour mettre au point des aliments et des friandises à base de phoque pour les animaux de compagnie. Ce marché gagne du terrain et l’on peut déjà trouver de l’huile de phoque, un produit bénéfique pour les animaux de compagnie, en ligne et dans diverses animaleries.
Paula Gale : C’est bon à savoir. Votre organisation a lancé une campagne d’éducation en 2021. Avez-vous constaté des résultats mesurables?
Romy Vaugeois : Absolument. Nous avons surtout mené une campagne numérique, qui a bien fonctionné même pendant la pandémie de COVID. L’enquête que nous avons menée avant et après la campagne a donné des résultats prometteurs. Nous avons observé une augmentation de 26 % de la volonté des gens d’essayer des produits de phoque après avoir vu nos publicités. Il y a donc un net progrès.
Paula Gale : C’est impressionnant. Quels sont les principaux défis à relever pour sensibiliser les gens et changer leur perception des produits de phoque?
Romy Vaugeois : Le premier défi est l’éducation et la dissipation des idées fausses. Les gens sont mal informés en raison des campagnes négatives ont été menées par des activistes par le passé. Notre campagne « Bon pour vous. Bon pour l’environnement. » vise à informer sur les avantages des produits de phoque pour la santé et l’environnement. On souhaite faire passer le message et changer les mentalités.
Paula Gale : Et on dirait que ça marche. Quelle a été la première réaction à votre campagne de marketing actuelle?
Romy Vaugeois : Jusqu’à présent, la réaction à notre campagne actuelle a été globalement positive. Nous n’avons reçu que très peu de commentaires négatifs sur les médias sociaux. Nous recueillons encore des données, mais les réactions positives l’emportent largement sur les négatives. Le public semble réceptif à notre message.
Paula Gale : C’est une très bonne nouvelle. Pouvez-vous nous donner quelques exemples de commentaires négatifs que vous avez observés?
Romy Vaugeois : L’un des commentaires récurrents concerne l’idée qu’il faut laisser les phoques réguler leur propre population. Nous y répondons en expliquant l’impact de la consommation de phoques sur les écosystèmes marins et en soulignant la nécessité d’une gestion responsable.
Paula Gale : Qu’avez-vous prévu pour la suite?
Romy Vaugeois : Notre campagne « Bon pour vous. Bon pour l’environnement. » se poursuivra tout au long du temps des Fêtes. Nous allons continuer à diffuser nos vidéos et nos publicités sur les médias sociaux, en ciblant différents groupes d’âge sur des plateformes telles que Facebook et Instagram. Et puis nous travaillerons avec les médias numériques et chercherons à toucher davantage de personnes avant les Fêtes.
Paula Gale : Merci pour ces informations, Romy. C’était Romy Vaugeois, reposnable de programme du Réseau des gestionnaires de la ressource du phoque. Pour plus de détails, vous pouvez visiter le site CanadianSealProducts.com/fr.