Dans cet article, Doug Chiasson évoque le récent sommet Canada-UE qui s’est tenu à Saint-Jean, à T.-N.-L, et auquel ont participé des dirigeants de l’Union européenne et du Canada. Doug Chiasson aborde les conséquences de l’interdiction du commerce des produits de phoque canadien décrétée par l’UE en 2009, qui a eu de graves conséquences pour les communautés rurales de l’est et du nord du Canada, en particulier à Terre-Neuve-et-Labrador et au Québec, ainsi que pour les communautés inuites du nord du pays.
Chiasson affirme que la déclaration de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur le succès de l’exemption pour les phoques chassés par les communautés autochtones est fausse. L’article suggère que seuls deux organismes canadiens sont reconnus pour certifier les produits de phoque autochtones et que les exportations restent minimes (le Nunavut n’a exporté que deux peaux de phoque vers l’Europe en 2020 et les Territoires du Nord-Ouest ont exporté deux manteaux en peau de phoque en 2022).
Il souligne également les inquiétudes soulevées par certains États membres de l’UE concernant les conséquences imprévues de l’interdiction de la chasse aux phoques sur leurs propres territoires, telles que l’incidence des phoques sur les populations de poissons. Chiasson appelle à une collaboration entre le Canada et les États membres de l’UE mécontents de cette décision afin d’annuler l’interdiction lors de la révision par la Commission européenne du règlement sur le commerce des produits de phoque en 2024. En outre, Chiasson insiste sur la nécessité d’un dialogue honnête entre l’industrie et les communautés autochtones touchées par l’interdiction, à l’exclusion des groupes extrémistes de défense des animaux.
Doug Chiasson est le directeur général de l’Institut de la fourrure du Canada.